Dieppe, le 21 mai 2019 – Ariel Breau, une élève de l’école Champlain de Moncton, s’est rendue à Winnipeg afin de participer au rassemblement national Imaginez le Canada. Cette célébration, qui a eu lieu du 1^er au 3 mai dernier, était organisée par le Centre national sur la vérité et la réconciliation de l’Université du Manitoba. L’élève qui terminera sa 7^e année en juin était la seule francophone à représenter le Nouveau-Brunswick.

Imaginez le Canada est avant tout un événement qui rassemble des leaders de la réconciliation qui souhaitent partager leur vision du Canada de demain par l’entremise des arts. Ce sont des gens qui habitent aux quatre coins du pays et qui fréquentent des écoles primaires ou secondaires ou encore des établissements d’enseignement postsecondaire.

Lors de son séjour, Ariel a eu la chance de côtoyer des gens, qui tout comme elle, s’intéressent aux cultures autochtones. Elle a également participé à diverses cérémonies traditionnelles en plus d’en apprendre davantage sur le passé des premiers habitants du Canada.  « J’ai vraiment aimé mon expérience. Leurs traditions et les cérémonies étaient vraiment intéressantes. Quand ils parlaient, ça venait vraiment du cœur », témoigne Ariel.

Étant donné les inscriptions limitées, un processus de sélection était en place afin d’évaluer chaque demande. Les gens souhaitant participer à cette rencontre nationale devaient soumettre, par l’entremise des arts, un projet qui explique leur vision de la réconciliation.

Un comité par les jeunes, pour la communauté !
C’est lors de la journée du chandail orange, en septembre dernier, qu’un groupe d’élèves ont voulu en apprendre davantage sur l’histoire des Premières nations. Touchés par ce qu’ils ont appris, ces élèves ont décidé de prendre les choses en main en créant le comité de vérité et de réconciliation. « En écoutant les présentations, ça nous a vraiment expliqué qu’est-ce qui s’est passé, on a vraiment appris sur le passé, et nous avons été capables de penser à des idées pour l’avenir », explique la jeune de l’école Champlain.

Ce groupe qui se rencontre une fois par semaine est composé de 21 élèves. Avec l’aide de trois enseignantes, ils tentent de trouver des actions concrètes afin que leur école puisse contribuer à la réconciliation.

« Je suis pas mal sûre que notre comité peut inspirer d’autres écoles à participer à la réconciliation. On est pas mal fier de ce qu’on a accompli jusqu’à présent, et on veut vraiment aller plus loin », mentionne l’élève de la 7^e année.

Plein d’idées vers la réconciliation  
Ce n’est pas les idées qui manquent pour ces jeunes, bien au contraire. Ils souhaitent réserver un espace dans la cour de récréation pour pratiquer l’une des méthodes traditionnelles autochtones, soit le cercle de la parole. Ils proposent également d’aménager un sentier de réconciliation qui longerait l’école et d’apprendre l’hymne national du Canada en langue Mi’kmaq. Le comité n’aurait pas vu le jour sans l’aide de madame Tina Ruest, enseignante de 7^e année, madame Denise DeGrâce, spécialiste en arts et de madame Vicky Albert, enseignante de maternelle.  C’est grâce aux membres du personnel dévoués que des comités comme celui-ci prennent forme. Ces élèves peuvent donc non seulement imaginer le Canada de demain, mais poser des gestes concrets pour changer le monde, en commençant par leur propre communauté.

Légende : Dans la photo mise de l’avant, on voit Ariel Breau qui tient dans ses mains une œuvre d’art inspirée des cultures autochtones. Il s'agit d'animaux gravés sur des rondelles de bois à l'aide d'un brûleur. Les membres du comité de Vérité et de réconciliation souhaitent placer ces rondelles tout au long du sentier de réconciliation.

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Source :
Marie-Michèle Vienneau
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