Dieppe, le 28 mai 2015 – Le Conseil d’éducation du District scolaire francophone Sud estime que le droit de gestion de ses installations scolaires, conféré par la Charte canadienne des droits et libertés, est remis en question dans la récente décision du gouvernement de couper des postes d’enseignantes et d’enseignants. « L’article 23 de la Charte donne aux Conseils d’éducation le droit de la pleine gestion de leurs écoles et le devoir de le faire de façon responsable. », indique le président du Conseil, M. Gilles Bourque. « Nous reconnaissons le contexte économique difficile du Nouveau-Brunswick et le fait que toutes les instances d’administration publiques, incluant les districts scolaires, doivent contribuer à trouver des efficiences. Toutefois, le contexte économique ne doit pas avoir préséance sur le bien-être de nos élèves, leur droit à une éducation de qualité et au droit des francophones de gérer leurs écoles. », ajoute-t-il.
Le Conseil aurait apprécié être invité à la table de discussions afin de s’assurer notamment, que les intérêts, les besoins et les réalités de chaque district francophone soient pris en considération, comme il le fait déjà dans plusieurs autres dossiers. « Le Conseil d’éducation du District scolaire francophone Sud estime qu’il a le droit de déterminer dans quel poste de son budget il choisit d’absorber des compressions budgétaires en fonction de ses priorités. », indique M. Bourque.
Ainsi, le Conseil d'éducation du District scolaire francophone Sud est inquiet de l’impact potentiel de l’abolition de postes en enseignement sur la communauté linguistique minoritaire du Nouveau-Brunswick. M. Bourque urge le gouvernement de maintenir, voire d’augmenter, l’enveloppe égalitaire qui vise à combler les besoins spécifiques aux francophones en milieu minoritaire, notamment au chapitre de la francisation des ayants droits, de l’accueil et de l’intégration des élèves immigrants.
M. Bourque rappelle que les conseillers scolaires du CEDFS, représentants des ayants droit, ont le pouvoir de prendre les décisions sur les questions qui touchent à la langue et à la culture de la communauté linguistique francophone en matière d’éducation. Il souhaite que les crédits budgétaires du ministère soient adoptés et relâchés auprès des districts afin que ceux-ci puissent procéder à l'élaboration et la préparation de leurs plans de dépenses pour la prochaine année scolaire et à mettre fin au climat d’incertitude qui règne au sein des écoles.
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Renseignements:
Steve Lapierre
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