Shédiac, le 20 avril 2015 - Les Patriotes de l’école Louis-J.-Robichaud ont reçu la visite de Madame Samia Shariff, auteure du livre « Le voile de la peur », le 14 avril dernier.
L’ouvrage, publié en mars 2006, a été vendu à des millions d’exemplaires et traduit en 12 langues. L’auteure est venue s’entretenir avec les élèves de la 11e année. Cette rencontre de 90 minutes a été riche en émotions : les élèves n’oublieront pas de sitôt son passage à LJR.
« Imaginez 170 élèves assis dans un auditorium : silencieux, attentifs, ébahis, avalant parfois un sanglot… On aurait entendu une aiguille tomber. Les élèves et les membres du personnel venus l’entendre l’ont applaudie chaleureusement à maintes reprises.», d’indiquer l’enseignante de français Chantal Brouillette.
Fille d’un richissime homme d’affaires algérien, Samia Shariff a grandi au sein d’une famille musulmane extrémiste. Mariée de force à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, à l’âge de 16 ans, elle a subit de la violence physique, psychologique et sexuelle. Dans son discours chargé d’émotion, Madame Shariff a expliqué comment elle en est venue à croire que la femme algérienne a trois maisons : celle de son père, celle de son mari et sa tombe. Avec son mari forcé, elle a donné naissance à trois enfants, dont le premier lui a été enlevé par sa mère, qui jugeait que sa fille était trop jeune pour élever un bébé garçon. « Mais pas trop jeune pour être mariée, par contre », précise Samia.
Après des années de violence, Madame Shariff réussi à obtenir le divorce. Par la suite, elle rencontre un militaire, avec qui elle a trois garçons. La vie d’une femme musulmane n’étant pas facile, Madame Shariff choisit de fuir l’Algérie afin d’échapper à la mort, qui la menace constamment, et de préserver la sécurité de ses enfants. Madame Shariff arrive à Montréal, en octobre 2001, où elle refait sa vie.
Dans sa conférence, Samia Shariff a parlé et montré, au moyens de photos percutantes, une situation qui est toujours, malheureusement, d’actualité : les mariages forcés. Quand on dit qu’une image vaut mille mots, on pouvait d’ailleurs ressentir les « mille maux » dans chaque cliché.
Josée LeBlanc et Benjamin Naugle, deux élèves de la 11e année ont remercié l’auteure et lui ont présenté une banderole de signatures et de témoignages. Également, on lui a mentionné qu’un don de 250 $, recueillis par les élèves du Conseil, avait été fait à la cause Parce que je suis une fille, qui aide les jeunes filles à accéder à l’éducation et ainsi avoir un meilleur avenir.
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Renseignements :
Chantal Brouillette, enseignante de français
École secondaire Louis-J.-Robichaud
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506 856-3183
Crédits photos : la photo à la une est une gracieuseté d'Anne-Marie Parenteau. La photo de l'auteure est une gracieuseté de Julie Johnson tandis que le photo de groupe a été fournie par Anne-Marie Parenteau.