Dieppe, le 18 octobre 2013 – Les deux élèves de l’école Abbey-Landry qui ont initié le projet du film « 2 faces » dénonçant le phénomène de l’intimidation et la directrice générale du District scolaire francophone Sud, Madame Monique Boudreau, se sont rencontrées ce midi, afin de discuter en toute franchise de la controverse entourant le refus du District scolaire francophone Sud d’autoriser la distribution de la vidéo à grande échelle.


Madame Boudreau a d’abord tenu à féliciter les élèves pour avoir réalisé un projet entrepreneurial d’envergure et avoir choisi l’intimidation comme thème.


« J’ai vraiment senti que les élèves ont voulu faire une différence par le biais de leur projet entrepreneurial et je les en félicite », a-t-elle indiqué. « En initiant, gérant et réalisant un projet de film comme celui-là, les élèves se sont entrepris et c’est tout à leur honneur. Jamais nous avons voulu transmettre le message aux élèves que leur projet n’était pas bon et qu’on dénonçait leur façon de s’exprimer », a-t-elle ajouté.


Lors de l’entretien, Madame Boudreau a énoncé les raisons pour lesquelles le film ne pouvait pas être endossé par le district scolaire dans sa version actuelle et les deux jeunes cinéastes ont exprimé leur désaccord face à cette décision et leurs sentiments à la suite de ce revers.


« Au District scolaire francophone Sud, nous considérons que l’objectif initial du projet a été atteint puisque l’intention était de permettre aux élèves de faire des apprentissages en touchant à toutes les facettes de la production d’un film. De cette fierté de s’être entrepris, semble naître un nouvel objectif, soit celui de distribuer le film à une plus grande échelle et d’en faire une vidéo de promotion contre l’intimidation. »


Madame Boudreau a expliqué que bien que ce nouvel objectif soit tout à fait valable et justifié, la qualité de la langue est un enjeu de tous les instants au District scolaire francophone Sud et qu’en tant que maison d’éducation, le district ne peut pas mettre la qualité de la langue de côté et endosser des produits qui ne répondent pas à certaines normes de qualité au niveau de la langue.


« Notre décision n’a rien à voir avec la qualité du film ou de la démarche pédagogique, au contraire. Nous souhaitons que les élèves réfléchissent désormais sur ce qui doit être amélioré à leur projet pour pouvoir atteindre leur nouvel objectif et ce, dans le but que le film puisse être compris par tous les francophones. », a-t-elle fait savoir aux élèves.


De leur côté, les élèves ont souligné que leur intention était de sensibiliser les jeunes de leur communauté au phénomène de l’intimidation en choisissant un registre de langue qui les rejoindrait. « Le film utilise un langage que les jeunes comprennent (avec) leurs propres expressions. L’intimidation n’a pas de langue. Il faut montrer aux jeunes qu’on peut intimider ou être victime d’intimidation peu importe la langue qu’on parle! », ont-elles indiqué.


Les deux élèves sont arrivées à la rencontre très bien préparées et prêtes à faire valoir leurs arguments, ayant même dans leur manche une piste de solution afin que leur nouvel objectif de distribuer le film puisse être atteint.


« Nous voulons proposer de sous-titrer des parties du film en français standard, mais nous ne voulons pas tout refaire le film. », ont-elles indiqué.


Madame Boudreau s’est dite très heureuse que les deux élèves montrent encore une fois du leadeurship dans la recherche de solutions pour arriver à atteindre leurobjectif. Une discussion a eu lieu afin que cette idée soit proposée comme projet entrepreneurial en salle de classe et que les élèves puissent recevoir l’appui de leurs pairs et de leurs enseignantes et enseignants dans la poursuite de ce nouveau projet.


Bien au fait qu’entreprendre un tel projet demandera du temps, de l’énergie et des ressources financières, les élèves ont indiqué vouloir en parler avec leurs pairs et le personnel de l’école avant de prendre une décision finale.


Madame Boudreau a lancé l’invitation de maintenir un dialogue ouvert avec le district scolaire et la direction de l’école pour la suite des choses. Entretemps, Madame Boudreau a confirmé avec le cinéaste Chris LeBlanc, son intérêt à s’impliquer dans l’exercice de sous-titrer les éléments du film en chiac. « Monsieur LeBlanc semble avoir compris notre décision et être intéressé à collaborer avec nous pour permettre au projet des élèves de l’école Abbey-Landry d’être exporté ailleurs dans la francophonie, avec l’aval du District scolaire francophone Sud. »


« Au bout du compte, l’important est que tous les élèves continuent de s’entreprendre et le fassent dans le respect de soi, des autres et des normes qui encadrent notre mission éducative. », a-t-elle conclu.


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Renseignements :
Steve Lapierre
Coordonnateur des relations stratégiques
506 856-3183
steve.lapierre@gnb.ca 

 

Sur la photo, Madame Monique Boudreau discute avec les élèves Gabrièle Zerb et Geneviève Boudreau au sujet de la controverse entourant la distribution de leur film 2 faces. Aussi présents lors de l'entretien (sur la photo) : Madame Charline Godin, directrice de l'école Abbey-Landry, Monsieur Chris Weaton, directeur adjoint et Madame Nathalie Kerry, directrice exécutive de l'apprentissage.


 

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