Richibucto, le 2 juin 2020 - C'est par de petits gestes que s'accomplissent parfois de très belles choses. Au mois d'avril, au cœur de la pandémie de la COVID-19, il devenait de plus en plus évident que le port du masque à certains endroits allait devenir la norme. Du moins pour un certain temps.

Pour Chloé (3e année) et Emma (maternelle), deux élèves du District scolaire francophone Sud de l'école Soleil Levant de Richibucto, leur fabrication n'a certes plus de secret après en avoir fabriqué 35 en seulement quatre jours.

C'était une idée de leur mère Amanda Robichaud. En voyant le besoin grandissant pour les masques de protection, suite à la recommandation par les autorités de la santé, elle a pensé en faire un projet familial afin de les vendre et de verser les profits à une bonne cause, ce qui a intéressé l’ainée, Chloé, qui venait d'avoir 9 ans.

Amanda a publié sur Facebook qu'elle allait fabriquer et vendre des masques. Elle croyait au départ que cela intéresserait peut-être des membres de sa famille et quelques autres personnes. Mais Facebook a une vie en soi. « Après deux jours, il a fallu que j'arrête », souligne-t-elle. Le carnet de commandes était déjà plein.

Vers le milieu du mois d'avril, après avoir acheté tout le matériel nécessaire, un véritable travail à la chaîne s'est mis en marche. « On a trouvé le format des masques en ligne puis Chloé faisait tout le découpage avec la machine, raconte Amanda Robichaud. C'est donc elle qui était responsable de découper, maman de coudre puis Emma, qui avait 5 ans, devait mettre les élastiques dans chaque masque. Je vais être honnête, maman a mis pas mal d'élastiques. Elle a seulement 5 ans, elle en mettait deux, trois puis c'était fini. »

Après un marathon de quatre jours, la famille Robichaud, qui habite Mundleville, près de Richibucto, a pu dire mission accomplie. « Chloé était pas mal tannée à la fin, admet la mère. De toute façon, on n’avait plus d'élastique ni de tissus. »

L'idée de verser les profits à une institution de charité s'est rapidement imposée. « Je voulais leur apprendre que ce n'est pas tout le monde qui a accès à de la nourriture, donc on a décidé que l'argent recueilli serait versé à la banque alimentaire de Richibucto. »

Le montant total des ventes s'est élevé à 282 $ exactement. La banque alimentaire a reçu 250 $. « J'ai pris 32 $, je l'ai divisé entre les trois enfants puis on est allé pour de la crème glacée cette journée-là. C'était leur récompense, mentionne Amanda Robichaud. Et les heures travaillées par la maman? J'ai perdu mes heures, dit-elle en riant. C'est un beau petit projet. Ils ont aimé ça. Moi j'ai aimé ça aussi.»

Selon la directrice de l’école, madame Monique Vautour, l'initiative de la famille Robichaud est un bon exemple de démarches formatrices qui peuvent être très bénéfiques pour les élèves contraints à demeurer à la maison. « Ce genre de projet rejoint tout à fait les compétences que nous souhaitons développer chez les jeunes. C'est aussi une excellente leçon de vie. »

Et pour les masques, y aura-t-il une deuxième ronde? « Il y a beaucoup de gens qui m'ont envoyé des messages pour en avoir. Ça prend des masques partout, souligne Amanda. Le matériel se fait rare dans la région, et particulièrement les élastiques. On pensait peut-être en faire d’autres. J'ai commandé des élastiques, mais ça va peut-être prendre jusqu'en juillet avant que la commande arrive. »

Amanda Robichaud est comptable et travaille à domicile depuis plusieurs années. Le fait d'avoir ses enfants à la maison de façon continuelle a été un défi, mais elle dit préférer qu'ils soient en sécurité.

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Légende :
La photo à l’avant-plan nous fait voir et Emma Robichaud (maternelle), à gauche, et sa soeur Chloé (3e année), à droite, de l’école Soleil Levant, de Richibucto. Dans la deuxième photo, on voit Chloé en train de fabriquer un masque.

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Source :
Marie-Michèle Vienneau
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