Dieppe, le 8 décembre 2021 – Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance (MEDPE), Dominic Cardy, a annoncé aujourd’hui son projet de réforme de la gouvernance scolaire. Découlant d’une consultation et d’une collaboration avec les parties prenantes, ce projet a pour but, selon le ministre, « de modifier les processus de prise de décisions, y compris la composition et l’organisation des conseils d’éducation de districts, et d’améliorer l’engagement communautaire ».
Le Conseil d’éducation (CED) du District scolaire francophone Sud (DSFS) accueille cette nouvelle avec ouverture, mais souhaite plus d’information sur ce projet de réforme qui semble reprendre les mêmes principes directeurs qui guident déjà les travaux des conseils d’éducation.
« Cette annonce qui arrive à brûle-pourpoint, à quelques jours de la période des Fêtes, soulève certaines préoccupations et de nombreuses questions, souligne le président du CED, Michel Côté. Le système d’éducation a plus que jamais besoin de stabilité, alors qu’il se remet à peine d’une grève du personnel scolaire et vit les soubresauts d’une pandémie qui persiste et qui affecte lourdement le milieu scolaire. Le temps n’est pas opportun pour lancer une réforme en éducation. »
Initiatives proposées dans la réforme déjà en place au DSFS
La réforme proposée souhaite offrir une voix aux élèves dans le cadre de la gouvernance. Au DSFS, le CED a mis sur pied, en 2020-2021, le Conseil de la jeunesse, présidé par l’élève conseiller et formé d’élèves de la 8e à la 12e année représentant leurs pairs. Cette initiative inspirée de l’Objectif 1 du Plan d’éducation de 10 ans amène les jeunes à s’engager dans le changement et à faire une réelle différence dans le milieu de l’éducation.
En ce qui a trait à l’engagement des parents, les membres du CED participent régulièrement et activement aux réunions des Comités parentaux d’appui aux écoles (CPAE), favorisant ainsi la collaboration et l’apport des parents au CED. De plus, le CED est surtout formé de parents, des personnes engagées qui offrent leur temps bénévolement afin de faire avancer les dossiers en éducation.
Le CED est d’ailleurs fier d’entretenir des liens proactifs avec la communauté. Une consultation publique d’envergure a été menée, en février et mars 2021, auprès du personnel, des élèves, des parents et de membres, organismes et partenaires formant la grande communauté éducative. Cette démarche a servi à l’élaboration du cadre stratégique 2021-2026 qui établit les grandes orientations et les conditions essentielles à la réalisation de la mission éducative du DSFS.
Parmi les réalisations du CED, soulignons les pratiques exemplaires en matière de gouvernance, adoptées au fil des ans, assurant la rigueur, la transparence et le processus démocratique lors des réunions. Des efforts sont également déployés afin d’entretenir des liens avec la communauté et de demeurer à l’écoute des besoins locaux.
Processus entourant l’élaboration du projet de gouvernance
Le CED tient à en savoir plus sur les raisons qui ont mené le Ministre à vouloir réformer la gouvernance scolaire. Il souhaite consulter les données et le rapport de la consultation à la base de ce projet, et en discuter avec les instances décisionnelles, avant que les prochaines étapes soient entreprises.
Engagement des CED dans la mise en œuvre du projet de gouvernance
Le CED souhaite non seulement être consulté, mais aussi être impliqué dans la démarche qui mènera au déploiement du projet. « La perspective des CED est essentielle dans ce projet ; elle permettra d’orienter les choix et d’apporter une valeur ajoutée, riche de l’expérience vécue et du niveau d’engagement des membres face à l’amélioration du système de l’éducation. De plus, des discussions sincères et authentiques doivent avoir lieu entre toutes les parties prenantes afin de prendre les bonnes décisions », ajoute monsieur Côté.
Échéancier qui doit favoriser le succès de la réforme
Le CED implore le MEDPE de prendre le temps nécessaire pour mettre cette réforme en place. Le succès d’un tel projet repose sur une planification judicieuse, l’engagement des parties prenantes, dont les directions d’école, les parents, les élèves, les CED en place et la communauté, et une transition fluide et stratégique vers la nouvelle structure, après avoir déterminé, dans un premier temps, si elle est vraiment nécessaire. « L’échéancier proposé, voulant que la réforme soit en place d’ici la fin de l’année 2022, nous semble d’ailleurs irréaliste et cavalier », conclut monsieur Côté.
Source :
Ghislaine Arsenault
Directrice des relations stratégiques
District scolaire francophone Sud
Ghislaine.arsenault@nbed.nb.ca